Cette semaine, c'est la sortie cinéma de Sur la route, réalisé par Walter Sane. Il s'agit d'une adaptation du roman éponyme de Jack Kerouac.
Manifeste de la Beat Generation, Sur la route emmène le lecteur dans l’Amérique de la fin des années 40. Roman quasi autobiographique, on retrouve d’autres acteurs clés de la Beat Generation comme Neal Cassady et William S. Burroughs.
Sal, un jeune garçon rencontre Dean Mortiarty (Neal Cassady), un ancien taulard marié à la jeune et séduisante Marylou. Assoiffé de liberté et anti-vie rangée Sal décide de suivre Dean Moriarty à travers l’Amérique. Voyageant en auto-stop, logeant à droite à gauche, buvant de l’alcool avec des amis de voyages, Sal va vivre des moments fous mais aussi des passages à vide.
J’ai eu un peu de mal à renter dans le roman au début. Sans
doute parce que je ne suis pas habituée à m’immerger dans cette époque. Mais
très vite, la curiosité et l’a emportée. Je voulais connaitre la suite. Sal est
attachant et j’ai suivi ses déboires et ses aventures avec grand intérêt.
La légende dit que Jack Kerouac a écrit ce roman sur un rouleau de papier de
téléscripteur dans un laps de temps très court. Le style simple s’en ressent.
On comprend dans les pages son envie d’aller toujours plus loin, toujours plus
vite. Jack Kerouac écrit comme il vit ses aventures, le roman est composé de
longues phrases comme en atteste l’extrait ci-dessous.
« La plus belle course de ma vie était sur le point de
commencer : un camion, avec une plate-forme arrière, avec environ six ou
sept gars vautrés dessus et les conducteurs, deux jeunes fermiers blonds du
Minnesota, qui ramassaient toute âme solitaire qu’ils trouvaient sur la route –
le plus jovial, le plus serein couple de péquenots bien balancés qu’on puisse
jamais espérer voir, tous deux vêtus d’une chemise en coton et d’une combinaison,
et rien d’autre ; solide du poignet et sérieux, accueillant avec de larges
sourires, comment ça va mon gars, tout ce qui se présentait sur leur chemin.
J’accourus : « Il y à de la place ? » Ils dirent :
« Bien sûr, monte, y a de la place pour tout le monde. »
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